Le Port de Québec s'attend à recevoir des nouvelles d'Hydro-Québec dans les prochains jours concernant l'électrification de ses quais destinés aux navires de croisière.
L'administration portuaire saura très bientôt si elle pourra obtenir un bloc d'énergie d'au moins 5 mégawatts pour alimenter son projet d'une valeur d'environ 48 M $, ce qui nécessite l'aval du gouvernement. Le port a formulé une demande il y a six mois.
Ça va assez bien à ce niveau-là. À mon avis, c'est que les choses avancent et je suis assez confiant qu'on aura une réponse positive dans les prochains jours
, a assuré le PDG du port de Québec, Mario Girard, mercredi.
Advenant une réponse positive d'Hydro-Québec, le port prévient déjà qu'il aura besoin d'une aide financière supplémentaire pour lui permettre d'alimenter les bateaux de croisière en électricité.
Le Port a déjà formulé ses demandes d'aide financière auprès des deux paliers de gouvernement. C'est impossible que ces projets-là se réalisent si les gouvernements ne s'investissent pas dans ça, que ça ne devienne pas une priorité importante avec les sommes qui vont avec ça, on n’y arrivera pas
, a réitéré le PDG du port.
Le gouvernement canadien a un programme. [Il a] annoncé 160 M$ sur une période de 7 ans pour l'ensemble du Canada. Ce n’est pas énorme
, considère Mario Girard.
Les programmes du fédéral et du provincial permettent de financier respectivement jusqu'à 50 % et 20 %des coûts du projet. Le Port de Québec aura donc un minimum de 15 millions $ à investir pour compléter le montage financier.
L'industrie des croisières est tournée vers l'électrification, rappelle Mario Girard. 40 % des bateaux de croisière en service sont équipés pour être alimentés à l'électricité lorsqu'ils sont accostés à un port. 80 % des navires en construction seront aussi équipés de cette technologie.
Pourtant, seulement 2 % des ports dans le monde sont compatibles en raison des coûts liés à l'électrification, souligne le PDG.
Québec doit faire partie de ces privilégiés pour augmenter son attractivité, selon lui. Dans la destination Québec-Nouvelle-Angleterre, 100 % des croisières qui viennent ici viennent au Port de Québec. Ça serait important que notre Port de Québec soit capable d'électrifier les bateaux à un moment donné. Un jour, les lignes de croisière vont peut-être devoir choisir des endroits où il y a des ports qui permettent l'électrification
, prévient le dirigeant.
Mario Girard rappelle que 80 % des gaz à effet de serre (GES) émis par le Port de Québec proviennent des navires.
Le Port représente 2 % des émissions de GES à Québec.
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