LES CHUTES DE PLAISANCE PASSENT AUX MAINS DE LA SÉPAQ

Une page importante de l’histoire des Chutes de Plaisance a été tournée dans les dernières journées.

La gestion de l’emplacement situé dans la Petite-Nation a changé de mains, jeudi dernier, passant de Patrimoine Papineau à la Société des établissements de plein air du Québec (SÉPAQ). Le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, qui est propriétaire du terrain, compte inclure éventuellement l’endroit dans un projet d’agrandissement du parc national de Plaisance.

Ce transfert se prépare depuis cinq ans, rappelle Pierre Bernier.

La décision a été prise en 2019. Ce n’est pas une surprise pour nous, souligne le directeur général de Patrimoine Papineau.

Nous avons été gestionnaires pendant tout très près de 25 ans. Évidemment, c’est une déception [...] Mais en même temps, nous sommes fiers de laisser à la SÉPAQ un site que nous avons beaucoup amélioré sur le plan de la visibilité et de la notoriété.

En 2014, ils étaient 5500 visiteurs à se pointer aux Chutes de Plaisance, mentionne M. Bernier. Depuis trois ans, ça tourne autour de 20 000. C’est quand même un bon bilan pour un endroit comme celui-ci qui ne fait pas partie du réseau des parcs officiels, ajoute-t-il.

D’un dénivelé de plus de 35 mètres, les chutes se retrouvent sur le territoire de l’ancien village de North Station Mills, qui était doté d’un moulin à scie au 19e siècle.

Des panneaux d’interprétation présentent aux visiteurs la vie d’antan. On y retrouve un sentier de deux kilomètres qui donne accès au belvédère.

C’est certain qu’il y a déjà eu un ancien village, mais la nature a repris ses droits. C’est un site magnifique. Les gens peuvent venir marcher, piqueniquer, se reposer et prendre un peu de sérénité, fait valoir sur un ton nostalgique Pierre Bernier, qui croit que les Chutes de Plaisance seront entre de bonnes mains.

La SÉPAQ a fait ses preuves comme gestionnaire. Je ne doute pas qu’ils pourront s’occuper très bien des lieux.

« Ça va attirer les gens »

Le grand patron de Patrimoine Papineau n’est pas le seul qui pensait de la sorte samedi.

Des visiteurs abondent dans le même sens.

C’est le cas de Steve Desautels, un habitué du parc national de Plaisance. Il dit passer une centaine de nuits dans les campings de la SÉPAQ à travers la province.

Si ça fait partie de la SÉPAQ, ça va attirer les gens, lance-t-il, rappelant aussi les efforts de la société d'État pour assurer la protection de la faune.

Tu n’auras pas quelqu’un qui va venir couper des arbres ici. En plus, tu n’as pas une tonne de parcs comme ça, surtout en Outaouais.

Les visiteurs devront payer un coût d’entrée à la SÉPAQ dès le 18 mai. Le ministère de l’Environnement indique que les revenus générés seront réinvestis et que du financement additionnel est prévu.

Un coup de pouce pour le tourisme?

Des commerçants de la Petite-Nation se réjouissent aussi du futur agrandissement du parc national de Plaisance.

Le propriétaire du casse-croûte Patalou, situé sur la route 148, croit qu’il s’agit d’une excellente nouvelle pour le tourisme. Selon Alain Boucher, ça motivera encore plus d’automobilistes à s’aventurer dans les municipalités environnantes.

Il y a beaucoup de gens qui ont lâché [l’autoroute] 50 pour s'en venir sur la [route] 148. Tu vois juste de la roche et des arbres sur la 50. On voit que le marché des petits commerces reprend dans les petits villages. Ça va mieux.

Selon les informations de Félix Pilon

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